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L'ORCHESTRE INCANDESCENT

L'ORCHESTRE INCANDESCENT "Rare Birds"


SYLVAINE HÉLARY Flûtes traversières, voix, composition

ANTONIN RAYON Fender Rhodes, synthé Moog, Clavinet, électronique 

ELODIE PASQUIER Clarinette, clarinette basse 

CHRISTIANE BOPP Trombone, saqueboute 

MAËLLE DESBROSSES Violon alto, viole d’amour 

LYNN CASSIERS Voix, électronique

CHLOÉ LUCAS Violone, Ténor de Viole

GUILLAUME MAGNE Guitare électrique, guitare folk, voix

JIM HART Batterie

ANAËLLE MARSOLLIER Ingénieure du son

AURORE GIBERT Création et gie lumières


Programme créé le 4 février 2023, au Théâtre de Vanves. 


Production | Sybille
Coproduction | Le Théâtre de Vanves,
Le Petit Faucheux — SMAC de Tours,
Les 2 Scènes — Scène Nationale de Besançon
Avec le soutien de | la Drac Île-de-France,
La Région Île-de-France, l’ADAMI, la MMC — Maison de la Musique Contemporaine, la Sacem et la DGCA. 


Diffusion

14 mars 2023 au Théâtre Ledoux - Les 2 Scènes - Besançon

17 mai 2023 au Petit Faucheux - Tours

11 novembre 2023 au Festival D'Jazz - Nevers

03 février 2024 au Festival Sons d'Hiver



What fortitude the Soul contains,                                  Quelle bravoure l’Âme contient-elle, 

That it can so endure.                                                    Pour endurer ainsi
The accent of a coming Foot –                                     
L’accent d’un Pas qui approche –

The opening of a Door –                                               L’ouverture d’une Porte –


Emily Dickinson, 1882 Traduction Claire Malroux 



Depuis 2020, Sylvaine Hélary imagine, édifie et mûrit sa prochaine création : un grand ensemble étincelant, réunissant neuf musiciennes et musiciens, venant tout autant du jazz contemporain que du monde baroque.

Les sonorités des instruments des deux époques se répondent, se complètent, se mêlent au grè de compositions mettant en musique un choix de poèmes d'Emily Dickinson, poétesse américaine du XIXème siècle, mis en résonnace avec la plume de PJ Harvey. 

Cette nouvelle création s’inscrit avec pertinence dans le parcours artistique de la musicienne qui a déjà prouvé, à travers ses précédents groupes sa grande faculté à composer un univers musical riche et original et à diriger un projet collectif. 

Avec ce grand ensemble, elle souhaite apporter une nouvelle dimension à son travail de compositrice en écrivant pour un effectif plus important, lui posant de nouvelles questions d’orchestration et lui permettant d’étendre ses techniques d’écriture. 

Interprète dans le White Desert Orchestra d’Eve Risser, compositrice et arrangeuse pour l'ONJ de Frédéric Maurin,  Sylvaine Hélary posséde une expérience fine du jeu et de l’improvisation au sein de grands ensembles de jazz et musiques improvisées. 


 


Pourquoi du texte ? Le rapport des mots et de la musique est au cœur de mes ouvrages. La poésie d’Emily Dickinson forge une puissante incandescence, qui met en résonance des thématiques aussi brûlantes que l’amour, la nature,

la sphère intime se mêlant à une forme d’universalité.

J’ai eu la chance de pouvoir mettre en musique le poème de PJ Harvey 

« Where it begins » pour le disque de mon quartet Glowing Life. Je souhaite utiliser d’autres fragments de son recueil « The Hollow of the Hand ». J’aime son écriture éclatante qui cisèle et sculpte une vision impétueuse du monde. 


 


Le mot « incandescence » définit la transmutation de la chaleur en lumière, mais cette lumière, éblouissante, abolit toute couleur. [...] Non seulement les couleurs s’abolissent, mais les catégories se brouillent, les contours s’estompent, des fragments tourbillonnent dans un paysage kaléïdoscopique où, dans le même temps que la nature vibre et resplendit : « Les Matins en Midis fleurissent -- / Et fendent leurs Gousses de Feu -- », le néant déroule ses mornes étendus : « rien que des Infinis de Néant -- / A perte de vue ».

L’art poétique d’Emily Dickinson tient dans cet effort pour porter le temps à l’incandescence, n’en retenir que l’absence blanche, les instants où il se nie lui-même, ou explose pour se changer en éternité. Art tendu vers l’absolu, mais qui, dans son heurt douloureux avec le réel, ouvre par contre-coup l’ère moderne de la discontinuité.

[...] Le mode de composition est symphonique : il reprend des motifs, introduit des variations, découvre des sens nouveaux en creusant le vocabulaire, enrichit le thème majeur. Emily Dickinson avait une prédilection pour le mot «Circonférence» : « La Circonférence est mon Affaire » déclarait-elle.

Il ne faut chercher ni unité ni progression, mais épouser plutôt un mouvement sinueux, avec ses avancées et ses replis. [...]

— Claire Malroux in Preface, Une âme en incandescence : Cahiers de poèmes 1861-1863 de Emily Dickinson 

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